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  • florouv

De mon CV à mon projet

Dernière mise à jour : 19 mars 2021

Mon parcours de création


Comment passe-t-on d’ingénieur en environnement à Fondatrice - coordinatrice – organisatrice – gestionnaire d’une maison partagée ?


Vous avez été nombreux à aller directement lire mon CV (via Linkedin) après l’annonce du projet de la RouVilla.


Et effectivement, ça ne matche pas vraiment et ça doit être interrogeant.


Alors je vous raconte!


J’ai adoré exercer mon métier de cheffe puis directrice de projet dans l’environnement.

Professionnellement, je suis d’abord ingénieur en chimie de l’environnement. J’ai une spécialisation universitaire dans le domaine de l’eau.


J’ai travaillé dans le privé (en bureau d’études). Puis j’ai obtenu le concours d’ingénieur territorial, ce qui m’a permis d’intégrer la fonction publique territoriale. Puis, j’ai rapidement élargi mon champ d’expertise dans le domaine des déchets. Depuis quelques mois, je découvre de nouvelles perspectives via le monde de l’habitat.


J’ai fait du management : opérationnel, transversal, hiérarchique. J’ai réalisé des études techniques et administratives. J'ai organisé des suivis de chantiers et j’ai fait du suivi d’exploitation d’un grand site industriel (Centre de Valorisation Energétique d’Halluin). Ma plus grande réussite professionnelle est, à ce jour, le renouvellement de la délégation de service public pour l’exploitation du CVE avec la création du plus grand réseau de transport de chaleur de France. J’ai aimé l’ambiance challengeante de ce projet, tout en ayant conscience de difficulté de maintenir un tel niveau d’investissement sur la durée.


Et puis, je suis entrée dans une phase de statu quo. Ça aurait pu être confortable… mais l’ennui m’a rattrapée…


J’ai donc entamé une formation sur le design de la politique publique. J’y ai appris de nouveaux modes de faire en termes de projets encore plus participatifs. Mais surtout, j’ai vu qu’il n’était pas forcément nécessaire d’être un expert pour avoir des solutions et que l’usager doit être au cœur du projet. 18 mois forts instructifs et très questionnant sur les modes de faire de mon administration : rien n’y est simple ; la majorité d’entre nous ne sait plus ce qu’est un usager…


Puis, j’ai cru que j’allais quand même trouver un nouveau souffle… Mais ce fut une grande désillusion. Je vous passe les détails parce que je pourrais être virulente… Mon administration m’a alors poussée à changer de cap. J’ai eu la chance de faire un bilan de compétences très bien coaché. Et de pouvoir faire le deuil de l’administration, puisque celle-ci ne répond plus du tout à mes besoins de sens et d’efficience.


Le constat est simple : Mes valeurs évoluent. Mon milieu professionnel évolue. Nos chemins doivent se séparer. J’y travaille…


Quand on a dit ça, on n’explique qu’une partie du virage professionnel. Voilà donc la suite de la démarche.

Flo sans filtre


Rare sont ceux qui savent que j’ai fait, pendant des années, acte de présence auprès de personnes en fin de vie, à l’hospice Barbieux de Roubaix. Volontaire malgré moi... Ma maman, la professionnelle du secteur, ne comprenait pas l’isolement de ces personnes en fin de vie. Et elle souhaitait que ce lieu reste, malgré tout, VIVANT… donc, elle y a emmené ses enfants… et moi, particulièrement… Cette expérience a été difficile à digérer… mais là aussi, c’est fait ! Aujourd’hui, j’ai donc cet avantage de ne pas avoir peur de la vieillesse. Et d’avoir conscience qu’il y a, jusqu’au bout, toujours de la vie !


Cela fait donc des années que je réfléchis à accompagner la vieillesse d’une autre façon qu’en regroupant les personnes âgées, « loin des yeux, presque loin du cœur »… Bien avant mes interrogations professionnelles, mon projet murissait, dans un coin de ma tête, dans un coin de mon cœur… Certains m’avaient même déjà entendu leur expliquer ce que « je ferai un jour » ; mais je n’avais pas le vrai besoin de le concrétiser puisque j’étais nourrie par mon travail au quotidien… jusqu’à ce que ça ne soit plus le cas.


Et là, se croisent mes expériences… Comment utiliser mes capacités professionnelles de cheffe de projet opérationnel, mes connaissances en design de politique publique et mon envie de faire quelque chose avec du sens. J’ai donc écouté cette petite voix qui, depuis des années, me parle de ce problème de l’intégration de la vieillesse dans la société. C’est comme ça que j’arrive à la RouVilla.


Depuis quelques mois, j’ai la chance de pouvoir rencontrer de nombreux élus sur la problématique de l’Habitat et tous, sans exception, parlent de leur difficulté à accompagner la vieillesse. La pandémie n’a fait que mettre en évidence les difficultés liées à l’isolement de nos ainées. C’est pourquoi je pense qu’il est urgent de faire quelque chose. Et c’est pourquoi je me lance aujourd’hui. Mes planètes sont alignées.


Mon projet n’est pas artificiel. Au contraire ! Et parce que j’y crois, je me mets au cœur du système. En gage d’humanité et de bienveillance. Et s’il fallait encore croire à l’importance de l’engagement, nous y allons en famille. Je veux montrer que la vieillesse n’est pas un gros mot et je vais commencer par l’expliquer concrètement à mes filles.


Cette RouVilla, je veux la créer, l’expérimenter en la vivant au quotidien, la partager, l’améliorer, la faire vivre et évoluer… et j’ai même la folie d’espérer la multiplier…


Maintenant, vous savez tout!


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